Les dermatoses neutrophiliques : expérience du service de dermatologie du CHU Hassan II de Fès - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Les dermatoses neutrophiliques (DN) désignent une série d’affections inflammatoires cutanées hétérogènes ayant en commun la présence d’un infiltrat aseptique de polynucléaires neutrophiles. Le but de ce travail était d’évaluer l’expérience du service de dermatologie du CHU Hassan II en matière de DN.
Observations |
Nous avons mené une étude prospective descriptive unicentrique des DN, étalée sur une période de 5ans (janvier 2009–janvier 2014).
Résultats |
Cinquante-cinq cas ont été recensés. Soixante-deux pour cent étaient de sexe féminin. L’âge moyen était de 45ans. Nous avons noté 34 cas de syndrome de Sweet (62 %), 17 cas de pyoderma gangrenosun (31 %), 2 cas d’erythema elevatum diutinum et 2 cas de syndrome de Sneddon. Les atteintes extracutanées ont été dominées par l’atteinte ostéoarticulaire, rénale et oculaire. Les associations pathologiques ont été variables : infectieuses (23,6 %), diabète (16 %), hémopathies (9 %), maladies auto-immunes (5,2 %), tumeurs solides (3,6 %), neurofibromatose NF1 et lymphœdème (1 cas chacun). Une prise médicamenteuse était incriminée dans deux cas. Les traitements étaient variables en fonction du type de la DN, de sa sévérité et des associations morbides.
Discussion |
Avec une physiopathologie mal comprise et l’absence de cause identifiable à ce groupe de maladies, il est difficile d’attribuer une explication à leur composante systémique. Ce travail nous a permis d’étudier leur fréquence et de décrire les atteintes extra cutanées et les maladies associées afin d’adapter le bilan et éviter des procédures diagnostiques invasives et des traitements antibiotiques inutiles. Les résultats étaient comparables à ceux de la littérature. Le syndrome de Sweet était plus fréquent que les autres DN. Les associations pathologiques n’étaient pas fréquentes, dominées par les infections des voies aériennes supérieures. Par contre, on a noté un taux important de diabète et des associations particulières telles que carcinome des voies biliaires, NF1 et tuberculose. L’indométacine en première intention pour le syndrome de Sweet et la corticothérapie dans les autres DN ont donné de bons résultats, contrairement à ce qui est rapporté dans la littérature.
Conclusion |
En présence d’une DN, il est indispensable de rechercher une maladie associée qu’elle peut révéler ou précéder, ce qui impose une surveillance rigoureuse et prolongée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatose neutrophilique, Indométacine, Maladies associées, Syndrome de Sweet
Plan
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Vol 141 - N° 12S
P. S433-S434 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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